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Quand, en février 2015, mon toubib m'a mis en arrêt (et non pas aux arrêts! Un peu de rigueur…) pour épuisement professionnel - le terme français qui désigne le burn-out, mot que curieusement, les Anglo-saxons n'emploient pas pour désigner cette maladie du 21e siècle - je n'ai jamais cru que cela pourrait durer aussi longtemps, ni être aussi complexe.

Oh, certes, j'étais fatigué. Bosser 10 à 14 heures par jour, quasiment 7 jours sur 7 et toute l'année, ça use, même lorsque l'on fait un travail aussi passionnant que le mien. Trouver un projet, chercher de la doc, dessiner, sculpter, graver, etc... C’est bien agréable, surtout en le faisant à son rythme, apparemment sans contraintes. Sauf que ces contraintes existent sans que l'on s'en aperçoive, et même si repérées, on laisse aller car cela fait partie du boulot. Erreur grave mais invisible, donc d'autant plus sournoise et insidieuse.

Parmi les achats compulsifs, livres et BD ont pris une belle place, surtout quantitativement parlant. Pour les livres, je me suis mis à relire du Jules Verne par hasard. Parmi ma CD thèque, j’ai deux plaques du Voyage au Centre de la Terre de Rick Wakeman, le talentueux clavier de Yes. Avec deux versions de textes, bien différentes, l’une d’entre elles me rappelant un film vu dans ma jeunesse. Afin de savoir quelle était la "bonne" version, j'ai acheté une version brochée façon Hertzel. Puis il y eut le souvenir de "l'île mystérieuse" en film, baptisé je crois "l'île bleue". Rebelote. En prenant plaisir à relire ces œuvres du temps passé, je me suis plongé à fond dans la recherche, à pas trop cher – faut pas exagérer – mais pas en livre de poche -faut pas déconner non plus. Découvertes pour beaucoup de ces romans, moins diffusés, avec de bonnes et parfois de moins bonnes surprises. L'Homme avait ses qualités, notamment éducatives, mais de son époque il avait aussi les travers, parfois engendrés par la Science, mais pouvant déboucher sur le nauséabond à venir du 20e siècle. Il m'en reste encore quelques-uns à lire.

Je vais donc vous parler de ces idées de cinglé, ces projets dont on ne peut absolument pas s'occuper dans la vie courante, ces gouffres à pognon, ces aspirateurs de temps débouchant sur des objets inutiles, donc ô combien précieux, mais qui n'intéressent personne, ou presque. Si, moi, mais c'est plus pour essayer de retrouver les habitudes, la motivation, et cette foutue concentration qui me fait encore défaut aujourd'hui…

Grosso merdo, on peut donc dire que la dynamique pas très dynamique du dessin est revenue avec la FTL (abréviation de l'uchronie "1940, et si…" dénommée Fantasque Time Line, du pseudo du créateur). Écrire sur le déménagement du Bloch 157 en Afrique du Nord ou la résistance héroïque des groupes de Breguet 693, ça donne envie de donner une autre image des avions que celles de taxis quasi abandonnés sur des terrains, ou encore plus honteux, porteurs des croix gammées. Comme en plus, il faut chercher de la doc pour narrer une histoire alternative cohérente avec la réalité, il est facile de tomber sur les photos ad hoc.

Ce qu'il y a de bien avec des forumeurs uchronistes, c'est qu'il y en a toujours un pour te sortir à brûle-pourpoint une idée extravagante. Enfin, extravagante, c'est l'impression que l'on en a à l'instant zéro ou zéro plus un.

Aussi, quand l'un d'eux nous sort un autre vainqueur du concours C1 de 1935 à la place du Morane MS.406, on regarde plutôt ça de haut en se demandant ce qui a bien pu générer une telle idée. D'accord, avec des liens vers d'autres sites ou blogs, on comprend mieux, mais quand même… La chaleur des échanges me fait un peu plus m'intéresser à la chose, et en septembre 2017, ayant récupéré quelque doc sur le sujet, dont un "plan" comme toujours sujet à caution, je commence à dessiner un nouveau plan. Peut-être pas le summum, mais moins pire?

Parmi les textes du Grand Déménagement Aérien de la FTL, j'en ai pondu quelques-uns revalorisant des avions français trop neufs pour être appréciés à leur juste valeur, ou ayant été malchanceux. Un cas typique: Le Breguet 693. Sa première sortie, sur les ponts de la Meuse en mai 40, a été catastrophique, la moitié des avions ne sont pas rentrés. D'où une solide et mauvaise réputation, alors qu'en corrigeant quelques défauts non rédhibitoires, il aurait été terrible.

J'ai donc réécrit son histoire post-juin 40, et forcément, en inventant un personnage, j'ai rapidement pensé à l'illustrer, à lui donner une image, on pourrait presque dire un visage. Mais bon, ne sachant pas dessiner les personnages ni les visages humains (j'y travaille, parfois..), je me suis contenté de l'avion, en reprenant sur Coreldraw les plans 3 vues réalisés par Joël Ducasse (Tichot pour les forumeurs de maquette d'avion). Comme d'autre part, je suis de près sur ces forums de maquette d'avion un projet de Breguet au 1/32e en résine pour lequel Waroff, le concepteur, ne prévoit pas de décalcomanies, l'idée a germé petit à petit de l'aider ou le remplacer dans ce domaine, puisqu'il fallait au minimum que je dessine les écussons des GBA dont j'avais besoin pour mes illustrations. Pour un côté pratique (la place, même sur un dessin!), je suis resté au 1/72e, tout en dessinant les logos de façon suffisamment précise pour le 32e.